Pourquoi faut-il dire NON aux matières chimiques conventionnelles ?

T’as déjà senti une ballerine après une journée shopping un 12 juillet ? Non ? Je ne te conseille vraiment pas.

La très grande majorité des vêtements que nous portons aujourd’hui est composée de matières chimiques.

Peu couteuse, légère, infroissables, elles ont beaucoup d’avantages. (les ballerines aussi et pourtant …). Ton dressing est d’ailleurs surement rempli de vêtements composés de ces matières.

Il existe deux grandes catégories de matières chimiques, celles issues de fibres synthétiques (à base de produits dérivés du pétrole) et les matières artificielles (à base de végétaux transformés chimiquement).

Là ! Tu sens venir le problème ? Allez, suis moi !

Focus fibres chimiques conventionnelles

Comment ça, Katie ne porte pas de sabots ?
Ce ne sont clairement pas des ballerines

Les fibres synthétiques : issues de la pétrochimie, toutes ces matières ont été créées artificiellement à partir de produits dérivés du pétrole (hydrocarbures). De là à dire que ta petite blouse Z*ra pourrait démarrer ta Kangoo, il n’y a qu’un pas (?).
Ex : Polyester, élasthanne, acrylique, polyamide, …

Les fibres artificielles : issues d’une matière première d’origine végétale comme le bois (pin, bambou, …) ces fibres n’existent pas à l’état naturel. La matière est ensuite traitée avec des produits chimiques comme de la soude ou de l’acide citrique pour transformer le tout en pâte qui sera étirée et transformée en fibres (et non je ne parle pas de Breaking Bad).
Ex : Viscose (ou rayonne), modal, lyocell, …

Tu me vois venir avec mes gros – mais très stylés – sabots ? Ces matières ne sont absolument pas friendly pour notre santé et celle de la planète.

Les conséquences de la fabrication et l’utilisation de ces matières

Pour que tu prennes réellement conscience de l’impact de la fabrication et l’utilisation de ces matières, voici une liste (non exhaustive), des conséquences que cela engendre (ah oui, c’est moins drôle qu’un épisode de Friends) :

  • Augmentation des maladies des travailleurs au sein des usines de fabrication (manipulation de produits hautement toxiques et cancérigènes et absence d’équipement de protection adapté) ;
  • Déforestation massive pour la création des matières artificielles issues du bois ;
  • Pollution des eaux avec le déversement de ces produits chimiques, toxiques et non réutilisables dans les cours d’eau ;
  • Surconsommation de l’eau pour la création des fibres (de 4 000 à 11 000 litres d’eau pour 1 kilo de viscose) ;
  • Pollution des océans par les microfibres à chaque lavage de nos vêtements en fibres chimiques.

Les microfibres de nos vêtements, c’est-à-dire celles qui sont tellement petites qu’on ne les voit pas à l’œil nu, se détachent lors du lavage et ne peuvent être filtrées par les stations d’épuration au regard de leur taille. Ainsi, le lavage de nos vêtements en fibres synthétiques (et donc plastiques), relâche chaque année l’équivalent de 50 milliards de bouteilles plastiques dans les océans.

Alright Commandant Cousteau, mais quelles sont les alternatives ?

Les alternatives aux matières chimiques conventionnelles

Les matières Lenzing™

Outre les matières naturelles (coton, lin, …), il existe aujourd’hui des fibres artificielles bien plus respectueuses de l’environnement, dont les plus connues aujourd’hui sont fabriquées par l’entreprise autrichienne Lenzing, certifiées EU EcoLabel.

Les matières brevetées Lenzing™ sont toutes issues de fibres de végétaux et mélangées à des solvants organiques et réutilisables. Le procédé de fabrication est le même que la viscose conventionnelle, mais ici les végétaux sont issus de forêts certifiées FCS et PEFC (gestion durable) et nécessitent beaucoup moins d’eau pour leur culture (ex : eucalyptus).

Ajoute à ça des solvants organiques et non toxiques qui sont réutilisés jusqu’à épuisement pour minimiser l’impact environnemental de la production et ça te donne des matières fabriquées en circuit fermé, certifiées biodégradables, compostables et qui ne t’obligeront pas à jouer un mauvais remake de « Sauver Willy » parce que tu l’aurais étouffé avec des microfibres de plastique à chaque lavage de ton tee-shirt de sport préféré.

Les matières de Lenzing les plus utilisées sur le marché de l’habillement sont :

Le Modal® (ou Micromodal) Lenzing™

L’EcoVero™ (ou viscose EcoVero™)

Le Tencel™ Lenzing (équivalent de la matière lyocell)

Attention, tout comme la viscose conventionnelle, le modal et le lyocell peuvent être fabriqués par d’autres entreprises que Lenzing et donc dans des conditions beaucoup moins éthiques et écologiques.

Seules les marques Tencel™ et EcoVero™, qui appartiennent à l’entreprise Lenzing, sont écologiquement fiables.

Les autres fibres artificielles écologiques

Il existe encore bien d’autres fibres artificielles dites « écologiques », mais la plupart sont encore très peu exploitées dans l’industrie textiles et ne sont pas garanties par des labels.

C’est le cas du Cupro (ou Bemberg®) qui une alternatives moins connue mais tout aussi intéressante que la saison 2 de la Chronique des Bridgerton.

Cette matière est issue des graines de coton (appelées linter de coton), habituellement jetées par l’industrie textile et qui sont trempées dans une solution d’oxyde de cuivre et d’ammonium, solvant non toxique, le tout en circuit fermé. Tout comme les matières Lenzing™, ce Cupro est garanti compostable et biodégradable.

Le Cupro (ou Bemberg®) déposé appartient à une société japonaise qui est, à ce jour, la seule usine de fabrication de Cupro labellisée Oeko-Tex et à garantir un processus de fabrication non toxique pour l’humain et l’environnement.

On peut citer aussi la viscose LivaEco™ de la marque Birla Cellulose. Cette viscose est également issue de forêts certifiées durables FSC et son procédé de fabrication permet d’économiser 900 litres d’eau par rapport à la fabrication d’autres fibres naturelles. C’est également une matière qui émet 300 grammes de gaz à effet de serre en moins par rapport aux autre fibres naturelles durant son processus de fabrication et elle se biodégrade totalement en 6 semaines. Enfin, tout comme chez Lenzing™, le processus de fabrication se fait en circuit fermé pour une réutilisation des produits jusqu’à épuisement afin d’être le plus respectueux possible de l’environnement.

Sources

Parce que citer ses sources est encore plus indispensable que de chanter Céline Dion sous la douche :

  • Article National Geographic : Les océans sont pollués par le lavage de nos vêtements
  • Fascicule « The Fiber Lab Episode 1 : Les fibres chimiques » de la Fédération Maille, Lingerie et Balnéaire
  • Site Ademe : infographie « La mode sens dessus dessous »

Une réflexion au sujet de « Pourquoi faut-il dire NON aux matières chimiques conventionnelles ? »

  1. […] aussi la production de matières chimiques polluantes , une production accrue de CO2 notamment en raison du transport fréquent par avion de ces […]

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