Pourquoi il ne suffit plus de dire « je ne porte plus que du coton » en 2022 ?

Le coton est une fibre naturelle végétale qui recouvre les graines d’un arbuste appelé le cotonnier et qui pousse essentiellement dans les pays chauds.

Avant de devenir ton tee-shirt préféré, cette fibre naturelle est récoltée et nettoyée pour être filée (transformée en fil) puis compressée dans des énormes balles qui seront envoyées dans des manufactures. C’est ici que le fil de coton deviendra tissu, qui lui-même sera acheté par les marques pour devenir la plus belle pièce de ton dressing.

Ce n’est pas parce que le coton est une matière naturelle que sa culture et sa transformation en tissu n’ont pas d’impact négatif sur l’environnement et les humains.

Pour te le prouver, voici quelques chiffres qui nous rendent aussi tristes que le moment où Rose ne laisse pas de place à Jack sur la planche de bois (alors qu’elle poussait se pousser, vraiment) :

  • 18 millions de tonnes : c’est la production mondiale de coton par an (Inde et Chine en 1ère ligne) ;
  • 11% de l’utilisation mondiale des pesticides et engrais est dédiée à la production du coton ;
  • 98% du coton cultivé en Inde est génétiquement modifié ;
  • 50 ans : le temps nécessaire pour assécher la mer d’Aral (4ème plus grand lac au monde, situé entre le Kazakhstan et l’Ouzbékistan) pour l’irrigation du coton et du blé ;

Tu te demandes si ces chiffres ont des conséquences aussi tristement dramatiques que la séparation de Brad Pitt et Jennifer Aniston ?

SPOILER ALERT, OUI.

  • L’utilisation massive des engrais et pesticides pour la culture du coton entraine la pollution des sols puis des nappes phréatiques, lacs et toute autre source d’eau douce ;
  • Le coton génétiquement modifié est breveté, entrainant l’obligation pour les agriculteurs qui l’utilisent de contracter de gros emprunts pour payer une redevance aux entreprises détentrices de ces brevets (M*nsanto pour ne pas les citer). En Inde, un grand nombre de paysans endettés se sont suicidés.
  • L’assèchement de la mer d’Aral a entrainé la disparition de 28 espèces de poissons qui s’y trouvaient mais également une hausse des cancers dans la région en raison de la dispersion des pesticides restés à la surface du sol asséché.

Alors Bernie, on fait quoi ?

On devient EXIGEANT. On ne se contente plus d’acheter des vêtements en coton « parce que c’est naturel », mais on recherche à minima du coton biologique (qui garantit une culture – presque – sans pesticide et moins consommatrice d’eau), et encore mieux, du coton labellisé.

Il existe un grand nombre de labels et certifications, tous n’apportent pas les mêmes garanties. Voici, selon People Next Door, ceux qu’on peut retrouver le plus facilement et auxquels se fier :

OEKO-TEX® STANDARD 100

Cette certification indépendante assure que le vêtement ne contient aucune substance toxique, c’est-à-dire aucun résidu de pesticide ni métaux lourds. Pour autant, il ne garantit pas que le tissu est issu de fibres biologiques, ni des conditions de travail décentes.

FAIRTRADE INTERNATIONAL

Ce label issu d’une ONG indépendante a surtout un impact social. Il garantit une rémunération juste et stable du producteur mais également de bonnes conditions de travail. Certains critères environnementaux sont appliqués, comme l’interdiction d’utilisation de semences OGM.

GLOBAL ORGANIC TEXTILE STANDARD – GOTS

Ce label indépendant garantit un textile issu de fibres biologiques (minimum 70%), l’absence totale de substances toxiques et d’utilisation de semences OGM. Il garantit également des conditions de travail dignes sur la partie conception du produit, mais pas sur la partie culture du coton.

Focus Greenwashing

Un label ou une certification ne garantit pas forcément un produit éthique. Il est donc nécessaire que tu te renseignes lorsque tu découvres un label que tu ne connais pas.

Exemple du label BCI pour « Better Cotton Initiative »

Ce label a été fondé par l’association du même nom, à l’initiative de la fondation WWF et de grandes enseignes de mode (H&, Ad*das, ..). On retrouve ce label dans la majorité des collections « green » des grandes marques de fast-fashion.

Ce label signifie simplement que la marque est membre de cette association qui promeut des bonnes pratiques à mettre en place dans le temps, notamment pour une culture du coton plus éco-responsable.

Autrement dit, aucune garantie que le coton soit biologique, ni sans produit toxique et encore moins que le vêtement ait été conçu dans des usines qui respectent la dignité des travailleurs !

Sources

Parce que citer ses sources est bien plus indispensable qu’un combo claquettes/chaussettes :

  • Site Statista : production mondiale de coton par pays
  • Site Ademe : infographie « la mode sens dessus dessous »
  • Article GreenPeace : Mode éthique ou fast-fashion ?
  • Rapport ONU pour l’alimeArtntation et l’agriculture : Mesurer la durabilité des systèmes de culture du coton
  • Article National Geographic : « Disparition de la mer d’Aral : les causes d’un désastre écologique »
  • Site : Infolabel.be
  • Livre « Mon dressing heureux » de Céline Séris

Une réflexion au sujet de « Pourquoi il ne suffit plus de dire « je ne porte plus que du coton » en 2022 ? »

  1. […] tout simplement arrêter de consommer de la mode parce que pour rappel, c’est quand même une des industries les plus polluantes au monde (ok ok, j’arrête la culpabilité). Oui mais, on n’est pas encore dans Un indien dans la ville, […]

Répondre à Comment la mode éthique te permet de concilier ton amour du shopping avec celui de la raclette au mois de novembre ? - People Next Door Annuler la réponse

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